Mars.
C’est un matin de mars qu’elle m’est revenue,
Éveillant le jardin d’un bruit de falbalas,
L’enfant toujours cruelle et toujours ingénue
Que je n’ai point aimée et qui ne m’aimait pas.
Le givre s’égouttait aux branches, mais plus bas
Et le frisson de l’hiver, sous leur écorce nue,
Emprisonnait le rire embaumé des lilas.
Un clair rayon brille soudain : « C’est moi ! » dit-elle.
Dans l’air moins froid passa comme un cri d’hirondelle,
Je la vis me sourire et crus avoir seize ans.
Et depuis, quelquefois, je me surprends à dire,
Songeant à ce rayon, songeant à ce sourire :
C’était presque l’Amour et presque le Printemps.
Paul Arène
Sources : Poésies de Paul Arène, 1843/1896.
© Alain-Michel, Regards et Vie d'Auvergne.
Le blog de ceux qui aiment l'Auvergne, et de ceux qui ne la connaissent pas.
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