Croyances, Coutumes, Superstitions de nos campagnes.

Croyances, superstition
Croyances, superstition.

 L'Auvergne mystérieuse.

Superstitions :

Le pain retourné. 
   Quand, à un repas, un des convives tourne son pain à l’envers, les voisins se hâtent de planter dans le morceau leur fourchette ou leur couteau.
Aussitôt que le propriétaire du pain s’en aperçoit, il remet le pain sur le bon coté, mais il doit payer autant de bouteilles de vin qu’il y a de couteaux ou de fourchettes enfoncées dans le pain.(Arrondissement d’Ambert). 

Les quatre chemins.
    Quand deux chemins se rencontrent et se coupent, leur intersection forme un carrefour qui a une réputation maudite. C’est un lieu hanté par le diable, la nuit.
   Quand on y passe le soir, après l’Angélus, et, surtout aux environs de minuit, il est bien rare qu’il ne vous arrive pas malheurs ou qu’on ne voie pas quelque fantôme ou quelque lutin. C’est là qu’il faut se rendre à  minuit, quand on veut avoir des relations avec le diable, lui vendre son âme sous condition, prendre une charge de lutin. 
   Ces carrefours étaient si mal famés et si redoutés, que le catholicisme y a fait construire partout des croix de pierre pour écarter le diable et les mauvais esprits de la nuit.

Caillou guérisseur.
   A Montferrand et à Gerzat (Puy de Dôme) il était autrefois d’usage pour guérir la dysenterie, ou flux de sang, de faire chauffer au rouge dans la braise un caillou blanc de quartz ou de feldspath et de plonger ensuite tout brûlant dans le lait.
En buvant ce lait surchauffé, on se guérissait infailliblement.
 
Ancien chapelet des paysannes d’Auvergne.
    Je possède une rouelle en laiton de 4 centimètres environ de diamètre, constituée de par une lame circulaire de métal, surmontée de dix saillies arrondies et également espacées, comme le seraient les dents d’une roue d’engrenage. Au centre un vide de 2 centimètres de diamètre. L’épaisseur de la lame est à peine d’un millimètre de hauteur, et les dents ont 5 millimètres de hauteur.
   Je ne savais pas trop quelle destination donner à l’objet, quand je fus informé qu’a certaines foires de montagne, on vendait encore aux paysannes ces rouelles comme chapelets de poche. Le nombre des petits mamelons ou saillies indique une dizaine d’Avé. On passe l’index dans le vide de la rouelles, et l’on tourne avec le pouce chaque fois qu’on a récité un Avé Maria. Ce chapelet rudimentaire était jadis commun, aujourd’hui il est rare, et tend à disparaître.(Dr.Pommerol).
 
La pierre fatidique.
   A Saint-Gal, dans le canton de Menat (puy de dôme) une pierre gît dans le lit de la Sioule, elle est de couleur rougeâtre, lisse, et polie, et n’apparaît qu’en temps d’excessive sécheresse comme sur la pierre de Samoreau( Seine et Marne), on lit à sa surface ces mots : Ceux qui m’ont vu ont pleuré, ceux qui me verrons pleureront.

La source  de Ladoux.
   On dit de la source de Ladoux sur la route de Clermont à Riom, que si elle coule abondamment, c’est année de bon vivre, mais que si elle coule peu : c’est année de cher vivre.

Jour des Rameaux.
   Voir d'où vient le vent pendant la procession des Rameaux, car il soufflera pendant les trois quarts de l’année.
S’il vient du nord, il est dans le boisseau et il y aura beaucoup de blé,
S’il vient du sud, il est dans la baratte et il y aura beaucoup de fourrage.
Porter un brin de rameau bénit dans chacun de ses champs de blé pour avoir une bonne récolte.
 
Semaine Sainte.
Planter des haricots le jeudi Saint, ils ont grande chance de pousser.

Le Vendredi Saint, il ne faut pas travailler la terre, ce serait creuser sa fosse, mais c’est bon pour greffer les arbres fruitiers.

Pluie du Vendredi Saint brûle la terre.

Ne pas faire la lessive pendant la semaine Sainte, ce serait laver son suaire.

Pâques.
Jeûner ce jour là pour n’avoir pas mal aux dents le reste de l’année.
 
Rogations.
Ne pas boulanger pendant les rogations sous peine de manger du pain moisi toute l’année.
 
Fête Dieu.
Ne pas faire la lessive entre les deux sacres.
 

Les Saints:

Saint Antoine, 17 février : fête aux oignons.

Sainte Agathe, 5 février : fête à la porée (poireau)

Saint Valentin, 14 février : fête au trèfle: S’il gèle à la Saint Valentin, il n’y a ni foin ni velins.(reptiles)

Saint Mathieu, 25 février : fête aux Velins ( reptiles)

Saint Aubin, 1er mars : fête aux choux

Saint Georges : 23 avril : à la saint Georges bonhomme sème ton orge, à la saint Marc (le surlendemain) il est trop tard.

S’il pleut le jour de la Saint-Georges, il n’y a ni cerise ni cormes.

Saint Eutrope, 30 avril : fête aux melons.

Sainte Marguerite , 22 juillet : couper les chardons dans les champs pour les empêcher de pousser.

Saint Jean: Balayer sa maison ce jour là avant le soleil levé pour n’avoir pas de mouches.
 
Si une vache n’entre pas en chaleur, la mener au taureau avant la levée du soleil, elle se trouvera pleine.
 
Sainte Catherine, 25 novembre : s’il grêle ce jour-là, les choux gèleront pendant l’hiver, cependant s’il ne gèle pas le jour de l’Avent(8 décembre) ils peuvent échapper à la gelée.
 
Pour le mal de Saint Eloy, il faut quêter trois œufs et les déposer sur l’autel de la vierge pendant la célébration de la messe.
 
Saint-Laurent: dans l'ancienne paroisse de Saint-Laurent (annexée à Notre Dame du Port de Clermont) le jour de la fête du Saint, on faisait recevoir aux personnes sujettes au mal de dents, le vent d'un bréviaire qu'on ouvrait et refermait avec agitation par deux ou trois fois au devant de leur bouche. ce qu'on appelait : prendre le vent de Saint-Laurent.


Dimanche.
Quand on cesse de traire une vache pleine, il faut la traire pour la dernière fois un dimanche matin, comme cela on est sur que le veau viendra pendant le jour et non la nuit.

Vendredi.
Sevrer les veaux le vendredi, ni le veau ni la vache ne banneront. (mugir)
Mener une vache aux taureaux un jour dont le nom contient un : « r » pour qu’elle fasse un taureau.
 
Semer le trèfle un jour dont le nom ne contient pas un : « r » pour que ce trèfle ne fasse pas enfler(météorisation), les bestiaux.
 
Le croissant :
Ne rien semer dans les premiers jours du croissant.
Au contraire planter les arbres ils pousseront mieux.

Greffer les arbres à fruits dans le croissant, avoir soins de le faire dans les premiers jours, autrement ils resteront autant d’années sans rapporter, qu’il s’est écoulé depuis la nouvelle lune.
 
Premier vendredi de croissant, vaut pleine lune, on peut alors faire tous les travaux suspendus par cette phase de la lune.
 
Quand des bestiaux ont des dartres on colle au plafond, au-dessus d’eux, de la fiente de la nuit, les dartres sécheront  en même temps qu’elle. Faire cette opération à jeun le premier vendredi du croissant. On peut remplacer la fiente par un navet bougre (navet sauvage), des branches d’allier (alisier), ou de rouable (érable).
 
Ne pas habiller (tuer le porc) dans le croissant, ce serait s’exposer à ce que le poil repousse dans le saloir.
 
Si on lave une chambre dans le croissant , on est sur d’avoir des puces.

   Le premier vendredi de croissant, quand on l’aperçoit pour la première fois, si l’on a des verrues, il faut se jeter à genoux, sans le quitter des yeux, faire son signe de croix, et, toujours en le regardant, ramasser de la terre près de soi et frotter ses verrues avec celle-ci en commençant par les plus anciennes pour les faire disparaître.
 
Ne pas couper le bois des souches dans le croissant, le nouveau bois pousserait non en hauteur, mais en rabattant.
 

Les maladies :

   Cancer : pour arrêter ses progrès, il faut le nourrir, en plaçant sur le mal des tranches de viande qui se dessèchent sur la plaie ou disparaissent absorbée par elle.

   Si une personne meurt d’un cancer, apporter de suite dans la pièce un morceau de lard, autrement ce mal sauterait sur une des personnes présentes.
 
Maladies de peau :
   Laver le mal avec de l’eau bénite prise dans trois églises ou le malade ne soit jamais entré. Celui-ci reste à la porte, la personne qui l’accompagne entre seule prendre de l’eau et vient laver la partie malade.
 
Panaris :
Tremper le doigt malade dans la soupe au lard quand elle est en ébullition et l’y laisser le plus longtemps possible 5 à 10 minutes.
 
L’estomac à bas :
   Quand on a l’estomac détraqué par suite de mauvaise digestion c’est qu’on a l’estomac à bas: il faut le faire remonter. De vieilles femmes ont cette spécialité, elles remontent l’estomac par des frictions de bas en haut, à l’aide d’un vieux peigne sur la poitrine,  et sans doute, en prononçant des paroles de conjuration.
 
Verrues :
   Pour faire disparaître les verrues, plonger trois fois la main dans l’eau bénite en disant à chaque fois, pendant que la main est dans l’eau : cinq Pater et cinq Avé.
 
Le four :
 Après avoir boulanger, ne pas se laver les mains dans l’eau froide, le pain ne lèverait pas.
   Après avoir enfourné le pain et bouché le four, mettre les linges qui ont enveloppé la pâte sur le bout de la pelle du four et les tenir un moment aussi haut que possible pour que le pain lève bien.
 
   La galette à la fouée, est un morceau de pâte que l’on place à l’entrée du four et que l’on retire dès qu’il a été saisi dessus et dessous par la chaleur, les deux croûtes se séparent et l’on n’y introduit du beurre qui fond aussitôt. Cette galette se mange brûlante, il faut la casser  et non la couper, car sans cela le pain serait « coussis ».

Les sorciers :

   Le 1er mai porter du sel dans tous ses champs pour éviter les maléfices des sorciers qui courent cette nuit là.
 
La même nuit, toutes les pointes des mêliers (néfliers) sont coupées par les sorciers.
 
   Envoyer des poux à quelqu’un est un jeu des sorciers qui en envoient ainsi à ceux dont ils ont eut à se plaindre, mais il faut qu’ils aient pu toucher leur victime. Ces poux plus gros que ceux de la tête, courent sur toutes les parties du corps, pour s’en défaire, il faut aller trouver un sorcier plus puissant que celui qui les a envoyés.

   Un autre moyen est de prendre une douzaine de ces poux, les percer d’une aiguille et les faire brûler lentement à une chandelle ou un feu. Le sorcier qui les a envoyés souffrira tellement que pour échapper à ses douleurs il les fera disparaître.

   Les sorciers peuvent empêcher une fermière à faire du beurre, elle aura beau baratter sa crème, jamais le beurre ne se formera.
 
   Ne jamais conduire un étranger dans son étable aux vaches, ce pourrait être un sorcier qui leur retirerait leur lait pour le donner aux siennes.
 

Conjurations :

   On conjure les verrues, les brûlures, les entorses, etc. : pour les entorses le conjureur fait le signe de la croix sur le pied malade en disant :

 

       «  Ante, ante te et super ante te »
      «   Au nom de Dieu et de Saint Eloy, »
      «   Ante, ante te et super ante te. »
 
Divers :
Ne pas tuer un animal qui vous a mordu, la blessure serait plus longue à guérir

   Monter dans un noyer avant le soleil levé et y cueillir un nombre impair de noix
qu’on coupera en morceaux pour faire macérer dans de l’eau de vie. En prendre un verre quand on a la colique.

Naissance:
   En Auvergne, quand l'enfant vient au monde avec une bosse sanguine volumineuse, ou un allongement de la tête, la mère prie le sage-femme de lui "faire la tête", de la lui arrondir, en la malaxant.
 

Le Mariage :

Présages:
Si l'on perd sa jarretière, c'est signe que l'on ira bientôt à la noce.
 
Si l'on met le pied sur la patte d'un chat ou d'un chien, et qu'il pousse des cris de douleur, on ne doit pas se marier dans l'année.
 
Si en retournant la salade, on touche des feuilles, autant de feuilles touchées, autant d'années on reste sans se marier.
 
Faire rouler la pierre à Orcival, du haut de la montagne, autant de sauts, autant d'années avant le mariage.
 
   En certains villages d'Auvergne, quand une jeune fille veut se marier (parouda), elle monte le dimanche, en chaire avec le curé, au moment du prône. Le curé énumère ses avantages matériels; puis elle même dit à l'assemblée:

"Ti-la-ti la donzella à parouda, voilà la jeune fille à marier ! "

Promenades de fiancés: les futurs se promènent, en se tenant par les petits doigts.
 
   La cavalcade: en certains villages de la montagne d'Auvergne, le jour du mariage, la mariée monte sur un cheval et ce cheval est lancé à grande vitesse. Le marié doit se mettre à sa poursuite, arrêter le cheval et monter en croupe; il ramène ensuite victorieusement sa future à l'église. C'est le symbole du mariage par "rapt" ou enlèvement...
 
A Pulvérières, le marié et la mariée viennent à l'église, montés sur un même cheval. Chaque couple fait de même.
 
   La jarretière: la mariée tisse des jarretières pour tous les jeunes gens et en donne à chacun, le jour de la noce. Celle de la mariée est tissée avec un fil d'or.
 
   Le repas: en revenant de la messe, les mariés et les gens de la noce se rendent au lieu où se fait le repas. la table est mise ordinairement dans une grange, quand la noce est nombreuse, comme c'est l'habitude dans les campagnes. Le marié et la mariée se tiennent debout près de chaque côté du portail de la grange, et se mettent à pleurer. Les parents viennent les consoler et leur disent:
"Vous avez raison de pleurer, le mariage est un lien solide, ce n'est pas un lien de paille, un lien de sac"
et pendant ce temps, les parents glissent dans la main des "novies", quelques pièces d'argent. Et ceux qui pleurent le plus et le mieux passent pour les plus intelligents.
Ceci se passait autrefois dans quelques villages du Marais (à Gerzat spécialement !).
 
   Le pèlerinage aux chênes: dans les bois du village du Quartier (Puy de Dôme), les habitants plantent les chênes, en ligne circulaire, faisant ainsi une véritable enceinte. On y conduit, le jour du mariage, les nouveaux mariés en pèlerinage.
 
   Les Gauloiseries de la cérémonie du mariage: quand ont est au dessert du repas de noces ont fait passer à la mariée entre deux assiettes, la queue du gigot de mouton, l'os hyoide d'une volaille (cornes), une poupée dans un petit sabot. Ces grosses plaisanteries ne manquent jamais et sont toutes des allusions au futur rapprochement sexuel. L'os hyoïde signifie qu'il faut prendre garde aux infidélités.
 
   A Pulvérières, canton de Pontgibaud, au dîner de noces, les garçons passent des dragées, et les jeunes filles servent des noisettes aux assistants.
 
  En Limagne, ce sont le garçon et la fille d'honneur qui passent les dragées et les "livrées".
Remarquez le rapport entre les dragées et les noisettes: la dragée primitive, la dragée c'est la noisette recouverte de sucre. La noisette semble le fruit symbolique du mariage.
 
En montagne, il n'y a qu'un verre par chaque couple. Le garçon sucre continuellement le vin de sa cavalière, au repas.
 

La fête de la Rôtie :

   Les mariés se sauvent, le soir, de la danse, on les épie, on les suit. Quand on connaît l'endroit où ils couchent, jeunes gens et jeunes filles s'y rendent. On frappe, si on n'ouvre pas, on enfonce la porte, on fracture les volets, les carreaux, on entre de vive force. On fait lever les mariés, on défait le lit, on jette la couche, les draps de tous côtés. On fait danser les mariés, on leur offre à boire du vin sucré, à manger des gâteaux, puis on les laisse après les avoir fait boire et danser, après avoir mis la couche sans dessus dessous.
 
   A Monton, ce sont les anciens hommes mariés qui vont porter la rôtie aux nouveaux. Ils la portent aussi, la même nuit, à tous ceux qui se sont mariés dans l'année. Elle consiste en vin sucré et biscuit, comme à Gerzat.
 
   A Sayat, ce sont les garçons et les filles qui portent la rôtie aux mariés qui se sauvent du bal et vont se cacher dans une maison ignorée pour coucher ensemble. Aussitôt trouvés, on démonte les portes, et les volets, on passe par la porte ou les fenêtres, on escalade, on fracture. On donne à boire du vin sucré, et à manger des gâteaux, on les oblige à danser.
 
   Le repas après la noce: le prêtre n'y assiste jamais, le mardi et le mercredi, jours où l'on danse; mais quand les familles sont assez riches pour donner un  repas le jeudi, le prêtre assiste souvent à ce repas.
 
   Le jeudi matin, on donne, chez les riches, à manger à tous les pauvres, dans la cour, ils viennent avec leur écuelle, leur couteau, cuillère et fourchette. Ils s'assoient à terre, sur des bottes de paille, des instruments aratoires.
 

La mort :

   Pour faire mourir les malades: recueillir en demandant aux voisins, l'argent d'une messe à Saint-Languinon.
 
Faire une neuvaine à Notre-Dame du Vignal.
 
Faire brûler un cierge devant l'autel de la Vierge.
 
   Singulières pratiques: le paysan, quand il croit que sa maladie ne pourra guérir, préfèrent qu'il meurt, il est ainsi plutôt débarrassé.
  A Giat, on prend ses habits les moins propres pour assister à un enterrement. Les femmes pleurent beaucoup, et font en pleurant à hauts cris l'éloge du mort, spécialement au sortir de l'église et à la mise en terre.
 
A Ceyssat, on met dans le cercueil, un pain, une bouteille de vin et une pièce de monnaie; L'écuelle du mort est déposé à côté de lui.

   Manière de voir l'âme d'un mort: quand le cercueil est au cimetière, et que le prêtre, après avoir jeté la pelletée de terre dit ces paroles " partez, âme chrétienne",  sinon peut mettre son pied sur le pied du prêtre on voit s'envoler l'âme dans les airs...
  Jambe: on met la main sur l'épaule de la jeune fille, et avec le genoux, on lui presse le jarret...si elle cède, elle n'est pas encore bonne à marier.

  Joue: la fossette est : le trou du rire, ou le nid à baisers.
 
 Oreilles: pour savoir si une femme a bon caractère, on lui tâte le lob de l'oreille : s'il est gras et mou, elle sera pacifique, s'il est dur, on croit qu'elle sera de mauvaise humeur.
 
Oreilles grandes et écartées : stupidité; si l'oreille droite tinte : le signe est bon, si c'est la gauche il est mauvais.

Dents: celles qui tombent, doivent être enterrées dans le cimetière.
 
Cou: le petit creux près du cou s'appelle le : Bénitier ; c'est lui qui suivant la même image, s'appelle : Salière.
 
Seins : appelés Raves, par assimilation de rondeur.
 
Doigts : si le même doigt craque deux fois, votre amoureux vous jouera un mauvais tour.

Nez : si le nez démange : on aura des nouvelles, ou on recevra de l'argent.
 
 Yeux : les yeux à reflets marquent la fausseté, les yeux gris, oeil de chats indiquent un penchant à la tromperie. Si un enfant a les yeux ouverts à la naissance, il  deviendra un homme remarquable. Ceux qui ont les yeux bleu verdâtre prédisent le temps, la couleur change suivant qu'il fera beau ou vilain.
 
Bouche : nous baillons ensemble : nous sommes bons amis.
 
 Ombre : il ne faut pas marcher sur l'ombre de quelqu'un. D'une personne qui n'a pas de chance, on dit qu'il a courut après son ombre. Si on se regarde dans une fontaine ou dans un ruisseau : le diable est derrière, Lorsqu'au moment où l'on regarde son image dans l'eau, un poisson saute, où si l'eau est ridée par une cause quelconque, c'est un présage de malheur.
 
Cheveux : lorsqu'une femme communie, elle doit se peigner la veille avant minuit.

Si un cheveu arraché se frise malgré tout, son propriétaire est méchant.
 
Pied : il y a des gens, qui en posant le pied sur le seuil, portent malheur à la maison.

Si le second doigt du pied est de la même longueur que l'orteil, chez l'homme, c'est le signe qu'il ne sera pas bon à l'égard de sa femme.
 
Croissance : enjamber le berceau d'un enfant, lui porte malheur. 
Si on pèse un enfant, il ne grandi plus.
 
Borgne : mauvais présage, surtout si l'on passe du côté ou l'oeil est atrophié.

Bras : les  bras courts sont le présage d'une vie courte.

Bossu : deux bossus portent malheurs.

 Rotule : en Auvergne la rotule se nomme : Roundella, si une femme a les genoux pointus, on lui dit qu'elle n'est pas bonne à marier, quelque fois on lui tâte le genou gauche, puis on dit : il faut attendre, elle n'est pas encore en amande.



Sources : © Alain-Michel, Regards et Vie d'Auvergne.
              Le blog de ceux qui aiment l'Auvergne et de ceux qui ne la connaissent pas.



 

Commentaires

Top10 des articles les plus consultés :

Petit Abécédaire du langage Auvergnat.

Le jardin de Marie-Jeanne, un paillage bio, bon et beau.

Recette Auvergnate de la tarte à la bouillie.

Gastronomie régionale : le Millard aux cerises.

Devinettes et humour en patois Auvergnat.

Gastronomie régionale : la Pachade Auvergnate.

Visitons l'Auvergne : le monastère Bouddhiste Dhagpo Kundreul Ling à Biollet, Puy-de-Dôme.

Visitons l'Auvergne : Le Gour de Tazenat, Puy-de-Dôme.