Une Jeune Fille est venue.
Une jeune fille inconnue
Traverse le village,
Blonde au point que sur son passage
S'émeut toute la rue.
Et les persiennes et les portes
Chuchotent derrière elle...
Nul ne connait la demoiselle :
La déception est forte.
Quant à l'instituteur, il pense
Qu'elle soit Parisienne,
Chacun son opinion ! La sienne,
C'est qu'elle est en vacances.
Quel long remous dans le silense
A fait la Parisienne !
Aux plis de sa jupe d'indienne
Les maisons se balancent.
En ce pays du bout du monde
Où tu passas, si brève,
Les pâtres t'ont revue en rêve,
Jeune fille si blonde.
Tu penchais sur eux tes dents claires,
Ta bouche minuscule,
Comme sur cette pellicule
Du cinéma scolaire.
Dans le film stupide et sonore
Se jouait ton caprice,
Tu t'appelais : Edwige, Alice...
Gloria (c'est mieux encore ! )
Étrangère, un moment surgie
Sur la paix du village,
C'est assez pour qu'en ton sillage
Flotte un peu de magie.
C'est assez pour que la nuit vienne
Au mystère où tu plonges
Bercer le village et ses songes
Dans ta jupe d'indienne.
Bercer le village et ses songes
Dans ta jupe d'indienne.
Raymond Cortat.
Sources : texte de Raymond Cortat, 1901, 1972.
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