Visitons l'Auvergne : à Thiers, la Vallée des Rouets.

Thiers.

  Pour trouver le circuit de la Vallée des Rouets il faut quitter le bourg de Thiers en direction de La Monnerie-le-Montel  par la D2089,  après quelques kilomètres et de nombreux tournants, on arrive à Château-Gaillard, tout de suite après la boulangerie on tourne à droite et on trouve un parking facilement. Le bureau de renseignements est au début des circuits.

La vallée des Rouets, Thiers, Auvergne.
Le Rouet G.Lyonnet, Thiers, Auvergne.

La vallée des Rouets de Thiers, Auvergne.

  Le Moulin Lyonnet dernier Rouet en service pour le public qui peut le visiter, comprendre et admirer le travail dans des conditions parfois difficiles des ouvriers
couteliers, émouleurs, martinaires, affûteurs, polisseurs...

La vallée des Rouets, Thiers, Auvergne.

La Durolle parfois folle parfois molle, qui chemine dans cette vallée à travers roches et ravins a été depuis très longtemps utilisé pour faire tourner les Rouets ou Moulins.

La vallée des Rouets, Thiers, Auvergne.

   Cette vallée pourrait s'appeler la vallée des murs tant ils sont présents encore debout, mais aussi délicieuses au soleil, les mûres noires comme la roche et brillante comme l'eau et enfin, les longs murmures de la Durolle.

La vallée des Rouets, Thiers, Auvergne.

Un peu d'histoire :

Extrait :
 "Les Maistres-ésmouleurs avaient leur frérie particulière connue sous le nom de :"Saint-Eloy" établit dans l'église de saint-Symphorien du Moutier et ils payaient aux "bailes" en exercice chacun 12 Sols six deniers la veille de la feste de saint-Eloy en chacune année pour estre le tout employé à faire cellebrer l'office accoutumé.

Le 23 août 1664, ils se réunissaient au nombre de 64 pour remédier aux malversions et abus qui se commettaient en leur art :

     "Ils délibérèrent que chacun maistres qui tiendra roue sur la rivière payera la somme de trois livres sauf à suppléer à l'avenir si davantage est nécessaire d'argent.
Ils travaillaient couchés sur la poitrine et sur le ventre, dit M. G. de saint Joanny, allongés sur d'étroites planches au-dessus desquelles se trouvait plaçé la meule. Un filet d'eau conduit par de petits canaux se déversait goutte à goutte sur la meule et l'ouvrier maintenait la lame enchâssée dans un long manche de bois.
Les "émouleurs" louaient leur place au rouet ou moulin qui contenait un certain nombre de places; le prix d'une place était d'environ 30 livres par an.
A cette époque, on comptait quinze rouets, savoir : 4 au Moutier, 5 au-dessous de saint-Jean, 2 rouets aux sieurs Rigodias et Batice, 1 au gourd de Saliens, 1 au Triquel, 1 rouet appelé Servance, 1 rouet chez "La châte"

  Les Martinaires travaillaient aussi dans des moulins situés sur la Durolle, ils recevaient le fer et l'acier en gros lingots qu'ils étiraient suivant les besoins de fabrication" (fin d'extrait) 



Sources : La coutellerie depuis l'origine, Camille Pagé. 1896.
                 Photos et textes : © Regards et Vie d'Auvergne.
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