Anciennes photos de famille en noir et blanc : les cygnes du parc Virlogeux de Riom, Puy-de-Dôme.

 Riom, le square Virlogeux, hier.

 Voici chers lecteurs et lectrices, trois photos originales du parc Virlogeux de Riom dans le Puy-de-Dôme. Le sujet principal, comme vous pouvez le constater, est les charmants cygnes qui amusaient et égaillaient les visiteurs du parc. 

   Ce petit parc triangulaire se trouve toujours là, au centre de Riom, avec ses cygnes, son bassin, son jet d'eau et sa passerelle, ainsi que quelques jeux pour les enfants. Ce petit coin de verdure entouré de grands arbres, ce site a toujours été très prisé des Riomois. Il était, et il est toujours, le cadre idéal pour les photos de nombreux mariages. 

Un peu d'histoire :

   Ce parc, est en ce lieu depuis très longtemps, ancienne place du foirail et champ de manœuvre militaire de la ville de Riom, sous Napoléon III il a été décidé de réserver cette zone, laissée un peu sauvage, pour l'installation d'un parc  de verdure. Il se trouve en face de la gare, prés de l'ancienne caserne Vercingétorix, un magnifique Arc de Triomphe marque l'entrée et quelques statues remarquables sont présentes. 

Mais qui étaient Claude et Pierre Virlogeux :

    Madame Claude Virlogeux, née Rodier, était une jeune fille rayonnante de force et de bonheur avec son mari Pierre Virlogeux. Ils étaient tous les deux de brillants élèves diplômés de l'Ecole Nationale de Céramique de Sèvres.

    Pendant la seconde  guerre mondiale, ils furent de grands résistants, rapidement, ils se mirent, tous les deux, au service de la clandestinité  de la région Riomoise. Transmettant des messages secrets, allant même jusqu'à cacher un aviateur de la R.A.F. Risquant leur vie chaque jour, courageux et déterminés, hélas, Claude Virlogeux fut arrêtée le 8 février 1944, puis, elle fut emprisonnée à la prison de Clermont. Elle et son mari furent alors victimes des violences, des tortures et de la barbarie de la gestapo. Sans jamais avouer aucun secret ni donner aucun nom, à bout des tortures, Pierre Virlogeux, qui fut commandant des M.U.R, se donna la mort en brisant le verre de ses lunettes.

   Très diplômés tous les deux, ils refusèrent  toujours de travailler pour l'envahisseur.   

   Son épouse, mère de leurs deux enfants, ne craqua pas davantage, elle endura souffrances et tortures, elle mourut en Allemagne au sinistre camp de Ravensbrück le 11 novembre 1944. Elle est citée comme héroïne dans le livre d'Or de l'Union des Femmes Françaises.

   Aujourd'hui, la ville de Riom salue la mémoire de ces deux résistants en nommant ce square, une avenue et un lycée : Claude et Pierre Virlogeux. 

Sources : Femmes Françaises novembre 1950, © photos inédites, originales et sans retouches des albums collections de Regards et Vie d'Auvergne. N'hésitez pas à laisser un commentaire. Merci de votre visite et à bientôt.