Quelques nouvelles et faits divers de la presse en 1894.

La Dépêche du Puy-de-Dôme, 
Vendredi 30 mars 1894.

29 mars, Saint Eustase
Lune : dernier quartier le 29, nouvelle de 6.
Soleil : lever 5h46, coucher, 6h24
Ephémérides : 1757. Damiens
Température : temps clair et doux.
Foires : Brassac, Cheix-sur-Morge, Vollore-ville.

   Nous rappelons au public que c'est dimanche 1er avril que les " Grands Magasins de Nouveautés Aux Armes de France ", font leur exposition intérieure et publique.

Club Alpin Français, section d'Auvergne :

   Excursion du dimanche 1er avril, la vallée de la Durolle.
Départ : train de 5h 52 matin, jusqu'à Pont-de-Dore, à pied de Pont-de-Dore à Saint-Rémy par la vallée de la Durolle (13 kilomètres)
Déjeuner à Saint-Rémy, hôtel Guyard, à 11 heures.

Retour à Thiers par le Point du Jour (5 kilomètres), train pour Clermont, à 5h 50)
Envoyer les adhésions jusqu'à vendredi, chez M. Viallefond, 19, Place de Jaude.

Trouvaille :

   Un porte-monnaie a été oublié chez M. Beretz, "Aux Armes de France", où on peut le réclamer.

Arrestation :

   Le sieur Jonard, marchand de journaux, a été arrêté hier soir et conduit à la Chambre de Sûreté pour être mis à la disposition de M. le Commissaire de Police du premier arrondissement. Jonard, avait, parait-il, brutalement frappé un enfant de 12 ans, demeurant rue de Cadène, et menacé de son révolver les personnes qui voulaient s'interposer et mettre fin à cette scène odieuse qui avait occasionné un très nombreux rassemblement.

Royat :

   Mardi soir, à 6 heures, au Moulin Toussaint, le sieur Léon Racat, meunier, âgé de 30 ans, demeurant au-dessus de la fabrique de M. Bargoin, était occupé à graisser les rouages d'une meule en mouvement. Ses vêtements ont été pris dans les engrenages, et malgré tous ses efforts pour se dégager il a été entrainé sous l'arbre de couche. Un jeune homme, Charles Riousse, âgé de 17 ans, passait à ce moment là devant la porte du moulin, entendant les cris de la victime, il s'est précipité dans l'intérieur et a vu le malheureux Racat, le corps entièrement pris dans les engrenages, il l'a saisi et est parvenu à le dégager.
Les blessures du meunier sont très graves.
M. le Docteur Pojolat a donné ses soins au blessé.

Châtel-Guyon :

    La Mission avait eu lieu ces jours derniers à Châtel-Guyon. Elle s'est terminée par une cérémonie moins brillante assurément que celle de Clermont, mais pourtant très imposante.
Le Christ mesurait plus d'un mètre de hauteur.
   Comme la section de Châtel-Guyon à déjà sa croix de mission, les fidèles sont allés planter cette croix à la section des Grosliers qui se trouve à une assez grande distance.
   Quarante porteurs se disputaient l'honneur de porter l'arbre glorieux, au milieu d'une foule accourue des villages voisins et de la montagne et qu'on évalue à 4 où 5 000 personnes.
   Aux Grosliers, l'enthousiasme était tel que les habitants avaient installé une fontaine qui déversait du vin.

Manzat :

On nous écrit.
   Dimanche dernier, jour de Pâques, les "Mazuels" se sont illustré de nouveau. C'était sans doute pour célébrer le "Sabbat" d'une autre façon.
   Toute la jeunesse du village du Fromental était réunie et les conversations allaient leur train, lorsque Antoine Mazuel, dit "Jésus Christ" se jeta brutalement sur un nommé Astorgue et le renversa à terre. Grâce à l'aide de ses camarades, le jeune homme put se dégager des mains de son adversaire.
   Sur ces entrefaites, le père de Mazuel dit "Jésus Christ", arriva, et prévoyant un dénouement fatal, il voulut emmener le jeune lutteur. Mal lui en prit. Antoine Mazuel ne respectant pas plus son père que ces camarades, lui donna un coup de poing qui le renversa à terre.
   Excités par ces brutalités, les jeunes gens et d'autres personnes au nombre de quarante au moins, coururent sur l'impudent, armés de bâtons et de fourches. Antoine Mazuel, s'enferma aussitôt dans sa maison.
   Nous espérons que le père Mazuel fera une plainte au parquet, au moins à la gendarmerie. Car il sait qu'un seul petit signe peut faire agir la justice, et celle-ci pourra procéder à des enquêtes. 

 Saint-Gervais d'Auvergne :

   Samedi dernier, vers cinq heures du soir un incendie s'est déclaré au Mas. Au son du tocsin, la population, y compris les membres de la "Gervaisienne", s'est portée rapidement sur les lieux du sinistre. 
   Remarqués : M. le docteur Bataille, conseiller général, Maison, Maire, conseiller d'arrondissement, M. le Curé et ses deux vicaires, M. Pouthier, juge de Paix, etc.
   Les bâtiments d'habitation et d'exploitation couverts en chaume, appartenant au sieur Féline, le sinistré, n'étaient couverts par aucune assurance et les pertes sont évaluées à plus de 3.000fr.

Saint-Maurice-de-Pionsat :

   Dans la nuit de jeudi, à 3 heures du matin, un incendie s'est déclaré à Saint-Maurice, chez François Bregiroux, aubergiste et boulanger de la localité. Un bâtiment de 11 mètres de longueur sur 8 mètres de large et 8 de hauteur, couvert en chaume et servant en même temps de boulangerie, de remise d'écurie, à été entièrement consumé.
Les pertes sont évaluées à 2.600fr, rien n'est assuré.
   Bregiroux, qui s'était levé comme d'habitude pour faire son pain, aperçut à travers les portes vitrées en arrivant vers la boulangerie qui est distante de son habitation d'une cinquantaine de mètres, que le feu était vers son pétrin.
   A ce moment, il aurait pu l'éteindre avec deux seaux d'eau, mais il ne les avait pas sous la main. Il se contenta de crier : au feu ! Mais avant que les secours fussent arrivés, tout était en flammes.

Ambert :

   Il y a quelques jours, le nommé Jarsaillon s'était installé dans une auberge de Valeyre, revenant de Lagat. Les frères J...., qui se trouvaient dans le même débit ne tardèrent pas à lui chercher querelle. Des paroles on en vint aux coups et à la lutte, commencée dans l'auberge, eut pour principal théâtre, la grande route. Jarsaillon eut bientôt le dessous, et lorsqu'on parvint à l'arracher des mains des frères J...., il était dans un piètre état. Remonté dans sa voiture, il fut conduit à l'auberge J....., à Ambert, où un docteur lui prodigua ses soins.

Foires et marchés de la région :

Manzat : 
   le 22 courant, la foire de Manzat, malgré sa coïncidence avec celle de Combronde avait attiré beaucoup de monde, mais plus de promeneurs que d'acheteurs.
Les moutons gras se sont vendus à 0.80  le kilo, les autres de 15 à 18 frs l'un.
Les vaches grasses 60frs les 100 kilos, les autres variaient de 150 à 250 frs l'une.
Le beurre, 2fr.30 le kilo.
Les œufs, 0.55 la douzaine.

Bourg-Lastic :
   La foire tenue le mardi 20 mars a été moins bonne que la précédente, du 15 février, sa coïncidence avec celles d'Eygurande et de Meymac avait empêché beaucoup de Limousins d'y venir.

publicité encre L.Marquet
publicité encre L.Marquet


Source : textes extraits de La Dépêche du Puy-de-Dôme, 1894 © Regards et Vie d'Auvergne. N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à vous abonner aux publications du blog, au bas des articles. Merci de votre visite et à bientôt. 


Commentaires

Abonnement au blog :