Pierre d'Auvergne.

Troubadour
Troubadour


   Auvergne (Pierre d'), troubadour qui florissait au commencement du XIIIè siècle, naquit à Clermont et prit le nom de la province où il était né. Les manuscrits le désignent comme le meilleur  des troubadours connus avant Giraud de Borneil, et lui donnent le surnom de Vieux.
   Ce poète joignait à beaucoup de talent une figure très agréable, ce qui le fit traiter avec distinction par beaucoup de grands seigneurs et surtout de grandes dames. Les vingt-quatre pièces qui nous restent de lui roulent sur des sujets de galanterie, de dévotion et de politique. Dans presque toutes il parle de lui-même avec peu de modestie, mais ce qui dut lui faire beaucoup d'ennemis, c'est une "sirvente", ou plutôt une satire, dans laquelle il passe en revue les troubadours ses contemporains, qu'il nomme et caractérise par des personnages révoltants.
   Sur la fin de sa carrière, d'Auvergne, dégoûté du monde, embrassa l'état monastique, et l'on peut croire que c'est dans le cloitre qu'il a composé de petits poèmes sur des sujets de dévolution. Millot pense que ce troubadour est le même qu'un Jacobin Du XIIIè siècle connu sous le nom de "Pétra de Alverna"

Auvergne (Antoine d')

   Auvergne (Antoine d'), musicien, né à Clermont-Ferrand le 4 octobre 1713, mort à Lyon le 12 février 1797, se livra de bonne heure à l'étude de la musique, et fut admis en 1739, comme violon, au nombre des musiciens de la chambre du Roi, ses succès, comme compositeur au Concert Spirituel, dont il eut l'entreprise, et à l'Académie Royale de musique du Roi. Il a publié une œuvre de trios et divers motests exécuté au Conseil Spirituel, mais ses ouvrages les plus remarquables sont ceux qu'il représenter à l'Académie Royale de musique, à la Cour et à l'opéra-comique, les principaux sont :
   Enée et Lavinie, les Amours de Tempé, les fêtes d'Euterpe, Polyxéne, La Vénitienne.
   Les Troqueurs, dont Vadé composa les paroles, peuvent être considérés comme le premier opéra-comique français, représenté en 1753, comme l'ouvrage d'un compositeur italien, il eut le plus grand succès. Jusque là nos opéras comiques avaient été de simple Vaudevilles.
   D'Auvergne a laissé en manuscrit la musique de "Sémiramis", tragédie en 5 actes, poème de"Roy", et " La mort d'orphée", tragédie en 5 actes de Marmontel, qui n'ont pas été représentés;




Source : L'Auvergnat de Lyon, 16 janvier 1891. 


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