Affaire Fiona : le poids d'un ange.

Fiona.

Fiona   Voilà, aux assises du Puy hier, tard dans la nuit, les jurées ont répondu aux 9 questions mettant un terme à ce deuxième procès dit : de l'affaire Fiona. Tout au long des longues auditions, délibérations, plaidoiries et plaidoyers, malgré de multiples rebondissements, elles ont dû en leur âme et conscience, et en toute indépendance, déterminer ce que leur intime conviction leur inspiré. Ces jurées, car le hasard des différents tirages au sort, ainsi que les récusations de tous les hommes, a voulu qu'il ne reste que  des femmes, elles ont donc, finalement, et assez rapidement délibéré en trouvant une sanction reflétant au mieux le sentiment de la majorité des votants. C'est vers minuit trente, que le président de la cour d'assises du Puy annonçait le verdict :

   "La mère et le beau-père de Fiona sont désignés coupables de coups ayant entraîné la mort de la fillette de 5 ans, ils sont donc condamnés, tous les deux, à 20 ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté des deux tiers, en plus pour la mère, retrait de tous ses droits parentaux pour les deux autres enfants." 

   L'avocat général avait lui, requis une peine de 30 ans, les jurés ont donc choisi d'appliquer le maximum possible pour les deux accusés, tenant ainsi compte du fait que le cadavre de la petite restait introuvable, donc pas d'inculpation pour meurtre.
En première instance en 2016 à Riom, la mère avait "seulement" été sanctionnée de 5 ans de réclusion criminelle, mais le parquet général avait fait appel des peines. C'est donc au Puy qu'avait débuté le procès en octobre 2017, puis reporté à la demande de la défense pour un incident lors d'une audience. Les accusés étaient donc de retour au Puy pour la suite du procès. Mais tout au long de ces dix jours, l'attitude des accusés, notamment de la mère,  l’arrogance, les mensonges et les réflexions désobligeantes de celle-ci ont mis à mal leur stratégie de défense. Dès l’énoncé de ce verdict, les avocats de la mère ont décidé de déposer un pourvoi devant la cour de cassation, pour tenter d’obtenir un nouveau procès.

  Tant dans la salle, que parmi le public présent, ou sur les réseaux sociaux, un infime sentiment est venu faire pencher la balance de la justice, un petit rien, comme un souffle venu de loin, peut-être que ce ne fût que "le poids d'un Ange nommé Fiona".

Sources : textes et photos ©regardsetviedauvergne.fr
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