Le père Paul.
(Air : Ma grand-mère un soir à la fête)
Près de sa table de cuisine,
Qui consiste en un tronc de bois,
Chaque jour, vidant sa chopine,
Père Paul chante à pleine voix :
Le meilleur luron.
Je portais chapeau sur l'oreille,
Veste, boutons et gilets blancs,
Ceinture de couleur pareille
Et jarretières de rubans.
Le meilleur luron.
C'était moi qui faisait la mode,
Et pour se mettre galamment,
Les farauds prenaient pour méthode
D'imiter mon ajustement.
Le meilleur luron.
Quand des fats prenaient fantaisie
De me chicaner quelquefois,
Cré coquin ! Dans ma frénésie,
J'en terrassais six à la fois.
Le meilleur luron.
Et lorsqu'arrivait notre fête,
c'était là qu'il fallait me voir !
Tambours... clairons...j'étais en tête,
Et je s'avais m'y prévaloir.
Le meilleur luron.
Et chacune de nos fillettes
Me regardant d'un œil grivois,
Seul, je faisais plus de conquêtes
Que le plus vaillant de nos Rois.
Le meilleur luron.
Nos dandys ne sont que des drôles,
Pour en faire de bons vivants,
Il faudrait les mettre aux écoles
Que je présidais de mon temps,
Sources : Chansonniers des échos de l'Auvergne,1860.
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