Les Aubergistes

Patron: saint Martin ( 11 novembre)

  La nécessité de trouver, dans de petits comme dans de grands voyages, de quoi subsister ou se loger, a porté l'industrie à créer sur les grands chemins et dans les bourgs, d'abord des hangars, puis des auberges et des hostelleries.
Cet usage est aussi ancien que le monde, car il n'est aucun jour où l'on puisse se dispenser de nourriture.
Chez les peuples de la race celtique et germaine, même chez les nations d'origine gothique, il n'y avait, dit Tacite, ni auberges ni cabarets, les habitants aimaient à recevoir les étrangers chez eux, et quand les provisions venaient à manquer, on menait les étrangers dans l'une des maisons voisines, où ils étaient de même bien accueillis. Au surplus, dans ces anciens temps, comme le dit : Berchoux, dans son poème sur la gastronomie :

" L'homme se nourrissait sans art et sans apprêts,
Et le seul appétit assaisonnait les mets."

    Suivant les anciennes ordonnances de police de Clermont, les aubergistes et les particuliers qui logeaient en chambres garnies étaient tenus d'en prévenir l'autorité et d'avoir, devant leurs maisons, dans un lieu apparent, un écriteau sur lequel étaient imprimés ces mots :

"Céans on loge en chambre garnie et l'on donne à coucher"

Et ce à peine de cent livres d'amende contre chaque contrevenant.

  Les aubergistes, recevant les voyageurs et logeant chevaux et voitures, étaient tenus autrefois, comme ils le sont aujourd'hui, d'avertir tous les jours la police des gens qui arrivaient chez eux, et de leur présenter tous les soirs leurs registres pour être visés. Ces registres devaient contenir le véritable nom de la personne logée, son surnom, ses qualités, le pays dont elle était originaire et le sujet de son voyage. Autorisation leur était donné de faire emprisonner ceux qui auraient usé de quelque déguisement pour qu'ils soient poursuivis.
Défense leur était faite de donner asile aux vagabonds, mendiants et gens sans aveu, sans en prévenir la police, à peine de cent livres d'amende.

La ville d' Ambert a eu sa corporation d'aubergistes, dont la bannière avait pour armoiries:

Armoiries des aubergistes d'Ambert puy-de-dôme.
Armoiries des aubergistes d'Ambert
Puy-de-Dôme.








D'or, à un brochet d'azur, surmonté de deux couteaux 
de même posés en sautoir.








  

 Les aubergistes et hôteliers de la ville de Brioude qui formaient ensemble une communauté portaient sur leur bannière :

Armoiries des aubergistes de Brioude, Haute-Loire.
Armoiries des aubergistes de Brioude,
Haute-Loire.








D'or, à trois brocs de gueules, 2 et 4.











  Les aubergistes de la ville d'Issoire étaient réunis aux hôteliers de la même ville: 

Armoiries des aubergistes d'issoire, Puy-de-Dôme
Armoiries des aubergistes d'issoire,
 Puy-de-Dôme 









D'argent, à trois brocs à l'antique de sable.












Sources : Histoire des communautés des arts et métiers de l'Auvergne, J-B Bouillet.
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