Razzia d'arbres de la Liberté, à Cournon.
15 brumaire an IX ( 6 novembre 1800)
Antoine Dovigheant, fils à Annet, dit "Tolalo Barbary"
Jean Biat, dit "Bouleyroux"
Martin Vidal-Faurichon, dit "Barras",
Tous les trois cultivateurs, demeurant à Cournon.
Furent les derniers inculpés qui comparurent devant le Tribunal Criminel sous la prévention du crime révolutionnaire de " Mutilation d'Arbres de la Liberté".
Il s'était fait sous la Révolution une consommation formidable d'arbres de la Liberté. On en avait planté de quoi peupler des forêts entières. Le sol Français leur convenait mal sans doute, car, souvent renouvelés, bien peu survécurent néanmoins au régime républicain.
En 1799, il en restait quatre encore à Cournon, aux quartiers de la Halle, de la Perche, de la Barrière et de Laschaux. Trois étaient morts sur pied, un seul, un
frêne, poussait quelques rameaux débiles.
frêne, poussait quelques rameaux débiles.
Durant la nuit du 14 au 15 vendémiaire an VIII, morts et vif jonchèrent le sol, comme si la main d'un farouche Attila se fût appesantie sur eux.
Au petit jour, toutes les autorités se transportèrent sur les lieux pour apprécier de visu l'horreur du carnage. Un tronc d'ormeau gisait dans le bac de la fontaine. L'acharnement apporté à la profanation démontrait :
"La mesure des atrocités, de la fureur et de la rage du Royalisme et du Fanatisme, dont la monstrueuse attitude réclamait un exemplaire châtiment"
Cependant on n'avait pu découvrir les coupables. Durant la nuit, on avait vu passer des ombres blanches chantant le "Libéra me" et aiguisant leurs sabres contre les murailles. On avait entendu des voix déguisées et contrefaite hurlant et "Faisant des pleurs". Des pierres avaient grincé sur la toiture et sur les vitres de quelques fonctionnaires, la voiture du Commissaire, mise en mouvement sur un terrain en pente, était allée s'effondrer contre une muraille.
Or, dans la commune de Cournon, on signalait en ce moment trois déserteurs des armées, plus tapageurs et plus turbulents que les autres, les trois individus ci-dessus désignés. Eux seuls pouvaient avoir commis le forfait liberticide.
On ne les arrêta pas, car leur domicile était changeant, mais on informa contre eux.
Le Tribunal les acquitta le 6 novembre 1800 :
" Comme n'étant pas convaincus d'être les auteurs du délit à eux reproché "
Sources : Le Tribunal Criminel du Puy-de-Dôme.
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