La galette des Rois.

Galette des Rois.
Galette des Rois.

La recette:

    Battre en mélange homogène 50 grammes de beurre mou 150 gr, de sucre glace, 150 gr de poudre d'amande et 2 œufs, une demi cuillère d'extrait d'amandes amères et un peu de fleur d'oranger.
   Sur une pâte feuilletée,  étaler le mélange, ne pas oublier l'indispensable Fève et recouvrir d'une deuxième pâte. Badigeonner avec du jaune d’œuf battu et saupoudrer d'un peu de sucre glace
Mettre au four thermostat à 210° environ, pendant 30 minutes.

Et voilà... bon appétit et bonne chance !

La fête des Rois et l'histoire:

   La fête des Rois se célébrait jadis avec infiniment plus d’appareil et de cérémonies joyeuse qu'aujourd’hui Hugues Capet avait une prédilection particulière pour la solennité des Rois, qu’il portait ce jour-là une étoile d’or à son chapeau, et en donnait de pareilles à ceux qui l’avaient le plus favorisé dans son élévation au trône.

   Le continuateur de Guillaume de Nangis nous apprend que les Rois de France offraient à l’autel, le jour de l’Epiphanie, de l’or, de l’encens et de la myrrhe, et il décrit l’une de ces cérémonies sous Charles V, en 1378.
Un ancien ordinaire de l’église de sainte-Madeleine de Besançon, décrit ainsi la manière dont on célébrait l’Epiphanie :

   « Quelques jours avant la fête, les chanoines élisaient un d’entre-eux auquel on donnait le nom de Roi, parce qu’il devait tenir la place du Roi des Rois. On lui dressait dans le chœur une espèce de trône, une palme était son spectre, et il officiait le jour de Epiphanie dès les premières vêpres…/ Les séculiers ne voulurent pas sur ce point céder en dévotion aux ecclésiastiques ; ils résolurent de faire un Roi dans chaque famille et choisir le moment du repas, avec le sort pour arbitre. Un gâteau, partagé entre tous les convives, contenait une fève, afin que celui dans la part duquel elle se trouvait fût reconnu Roi. Toute la famille se soumettait à ses ordres. Afin de lui marquer quelque distinction pendant le temps du repas, on criait :

« Le Roi boit, vive le Roi ! »

 Chaque fois qu’il buvait, et pour punir ceux qui manquaient à un devoir si important, on convint de la barbouiller de noir. Souvenir de l’opinion répandue parmi le peuple que l’un des trois Rois mages était noir !
  
   C’est aussi la veille de épiphanie que les corporations tiraient au sort de la fève un Roi qui conservait son pouvoir toute l’année. Les clercs de la chambre des comptes organisaient un cortège à travers les rues, et allaient donner des aubades et distribuer des gâteaux à tous les membres de la chambre. Ce jour-là, le voyer prélevait une redevance d’un fromage sur les fromagers du marché aux Poirées, d’un gâteau à la fève sur chacun des pâtissiers des halles et une foule d’autres impôts en nature sur les petits artisans des rues et des places publiques.

   L’année 1741 fut une époque néfaste dans les annales du gâteau des Rois. Une des disettes que ramenait si fréquemment, au dix-huitième siècle, l’organisation mal entendue de l’administration publique, avait régné toute l’année précédente, si bien que le parlement n’imagina rien de mieux pour y remédier que de prendre, dans le courant du mois de décembre, un arrêt qui interdisait le fabrication de la galette des Rois.

   En 1792, dans la séance de la Convention du 30 décembre, Manuel monta à la tribune, et proposa un décret et très court qui ne peut pas souffrir de difficulté.

« Je demande que la Convention décrète qu’aucun ministre, de culte que ce soit, ne pourra célébrer des fêtes sous le nom de Fête des Rois. Ces fêtes sont anticiviques et contre-révolutionnaires »…/

    Un arrêté de la commune change le jour des Rois en fête des "sans-culottes". Ainsi s’exprime le philosophe Prud’homme.

Sources: Les rues de Paris, Victor Fournel, 1879.
              Photo © Regards et Vie d'Auvergne.
               Sources : Les Albums de photos originales et inédites à voir dans la colonne de droite.© Regards et Vie d'Auvergne

Commentaires