cpa Notre -Dame de Lorette, Salers Cantal.

Notre-Dame de Lorette, Salers Cantal.



   «  Mathieu-Marie de Montclar, originaire du bourg d’Anglards, fils de Jean-Dominique de Montclar, chevalier, seigneur d’Anglards et de Méallet, baron de Montbrun et de Longevergne, seigneur de Trémolière, et de dame Marie-Adelaïde-Claire de Fayet de la Tour
, avait déjà atteint l’âge de cinq ans ou environ, sans qu’il eût encore pu former un pas, ni même se soutenir sur ses jambes ; tout au plus, la femme qui était chargée de sa garde le mettait à terre et l’appuyait contre une chaise, où il demeurait dans la même position jusqu’à ce qu’elle le reprit entre ses bras.
Le père et la mère de cet enfant étaient d’autant plus affligés de cette infirmité qu’ils l’aimaient avec plus de tendresse et lui portaient un plus vif intérêt. Enfin dans la saison de l’été de l’année 1765, ayant appris qu’on se disposait dans la ville de Salers à célébrer une fête solennelle en l’honneur de la sainte Vierge, Notre-Dame de Lorette, à laquelle les habitants s’étaient voués à l’occasion d’une calamité publique, ces religieux parents, aussi recommandables par leur pitié que par leur nom, se sentirent inspirés de vouer leur enfant à la très sainte Vierge ; et en suivant les mouvements de cette inspiration, ils promirent devant leur maison assemblée de faire porter leur cher enfant à la chapelle de Notre-Dame de Lorette, de l’y accompagner, d’y offrir autant de cire que pèserait le malade.
Le vœu ne fut pas plutôt fait que l’enfant qu’on tenait appuyé contre une chaise, fit comme  un effort pour échapper d’entre les mains de sa garde, se mit à courir dans l’appartement où la famille était assemblée. On cria au miracle !
Dans le moment, tous les habitants du bourg en furent instruits et coururent au château pour être témoins de cette merveille et se conjouir avec leur seigneur.
Dès ce moment, l’enfant marcha toujours d’un pas ferme et assuré. On le voit croître et se fortifier de jour en jour. Il est à présent âgé de huit ans, et annonce déjà qu’il sera dans peu d’années un homme des plus forts et des plus robustes, comme aussi un des plus beaux chevaliers de la province. Au reste les parents de l’enfant se firent un devoir sacré de religion et de reconnaissance de se rendre à la ville de Salers pour y accomplir leur vœu ; ils l’y firent porter avec eux. L’enfant les suivi de son pied, depuis une maison où il était allés se reposer, jusqu’à la chapelle de Notre-Dame de Lorette, où la Sainte Messe fut célébrée pour lui en action de grâces, et y laissèrent en offrande quatre grands flambeaux de cire du poids à peu près égal à celui de l’enfant.




Sources : Histoire de la révolution en Auvergne, JB Serres, 1895.
               © Alain Michel Regards et Vie d'Auvergne.Le blog de ceux qui aiment l'Auvergne et de ceux qui ne la connaissent pas.


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