Au Nord, les monts Cantal, bleus créneaux volcaniques.
Tout à coup, dominant les gorges et les bois,
Voici, fier à jamais du château d’autrefois,
Carlat, plateau désert, sur des fûts basaltiques…
Trente tours qui pointaient au ciel, comme des piques,
Oriflammes au vent ! Fanfares des tournois !
Colosse féodal où se heurtaient les Rois,
Il a connu, mille ans, des assauts frénétiques.
L’Auvergnate énergie ardait sur ce haut lieu ;
Le maître de Carlat n’obéissait qu’à Dieu.
Tout a croulé…Le vent tourmente une herbe rousse.
Mai, quand brunit le soir au creux du val béant,
Le soleil, rouge archer qui s’enfuit dans la brousse,
Brise ses flèches d’Or à ce tombeau géant.
(Gandilhon Gens-d-Armes.)
Sources Auvergne Littéraire 1929.
Le blog de ceux qui aiment l'Auvergne et de ceux qui ne la connaissent pas.
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