Ninette.
Au seuil de la maisonnette,
Dans son rosier tout en fleur,
Ninette,
Qu'a-t-elle vu, la fillette,
Qui fait battre ainsi son cœur ?
Ce qu’elle a vu, l’enfant charmante ?
Deux billets en secret glissés…
Mais ce qui plus fort la tourmente
Et tient ses jolis yeux baissés,
Faut-il le cacher ou le dire ?
Ninette, hélas ! Ne sait pas lire !
Comment de l’ami qu’elle aime,
Distinguer, en ce moment
Suprême,
Le doux billet, ici-même,
Du billet de l’autre amant ?
L’un, séducteur de haut parage,
Sans façon se croit adoré ;
L’autre, est un garçon du village,
Timide et pourtant préféré…
Tendre Ninette, ah ! Quel martyre !
Pourquoi d’instinct ne sait-on lire !
Dans la gêne enchanteresse
Dont le trouble gracieux
L’oppresse,
Son œil contemple l’adresse
Des billets mystérieux…
L’un, de musc au parfum splendide
Embaume l’air émerveillé ;
L’autre, révèle, encore humide,
Une larme qui l’a mouillé…
Ninette alors, prompte à s’instruire,
Choisit le bon… sans savoir lire !
Sources: Poésies et Mélodies, Hippolyte Guérin de Litteau.
© Alain Michel Regards et Vie d'Auvergne.
Le blog de ceux qui aiment l'Auvergne et de ceux qui ne la connaissent pas.
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