Le puy de Lassolas.
Ce sont les monts d’Yéso, l’Akaïsi-Yama,
Le passé, le sosie et l’âme de Formose,
Un japon d’Occident où la flamme sema
Les moissons de la Mort dans une apothéose.
Rubis veiné de soufre et d’hyacinthe, elle émane
De l’Auvergne rougie au fulgurant brasier,
Parmi les sarrasins et les prés de Randanne.
C’est le colosse nu de Lassolas ; bientôt
Le lichen, amoureux de ses farouches marbres,
Si l’on ne s’en méfie pas, en tentera l’assaut,
Car, plus bas, le remous des buissons et des arbres,
Le concert des bouleaux aux rameaux frémissants,
Qui chantent l’hymne sainte au pied de la merveille,
Proclament le travail des germes renaissants…
Souvenirs éblouis ! Partout l’Etna sommeille.
Du cœur noir de Volvic au front du Pariou,
La cheire, effritement des laves bossuées,
Sous l’or du crépuscule, assombri d’acajou,
Évoque le reflet des « ardentes nuées ».
Mais ton profond cratère, Ô Puy de Lassolas,
Par son aridité, mieux ici nous révèle
La genèse qui fit sourdre le vaste glas
Et jaillir de ton sol la fatale étincelle !
Marie-Rose Michaud-Lapeyre
Sources: L'Auvergne Littéraire Artistique et Historique, 1930.
Photo : © Alain-Michel, Regards et Vie d'Auvergne.
Le blog de ceux qui aiment l'Auvergne, et de ceux qui ne la connaissent pas.
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