Chanson d’Été.
Eté, riche du vert des opaques feuillages,
De l’or mat des blés mûrs, de l’éclat floconneux
Ou des nuages gris, lourds de prochains orages.
Puissant dans la colère ou la tranquillité,
Conscient d’un pouvoir fécond ou redoutable,
Été qui te sais riche est te crois immuable,
J’aime ton assurance et ta sérénité !
Pourtant ne sais-tu pas (chaque instant le rappelle)
Que du point culminant tout va vers le déclin ?
-Quiconque, aux jours brûlants, erre par les chemins
Emplis de chants d’oiseaux, de bruissement d’ailes,
Fleuris de vols capricieux de papillons,
Ne voit-il pas tomber des feuilles desséchées,
Présage du retour de l’automne empourpré
Avec sa brume et son cortège de frissons ?
Feuilles mortes, cheveux d’argent, premières rides,
Signes avant-coureur de l’âge en son déclin,
A ce qui vit, vous rappelez le dur destin,
Au milieu des ardeurs de la saison splendide !
Mais au loin les soucis, puisque haut dans l’air bleu
Tournent en pépiant de noires hirondelles,
Que le rouge rosier s’enroule à la tonnelle,
Où deux jeunes amants murmurent des aveux.
Qu’un océan d’épis couvre la plaine immense,
Que pruniers et pêchers ploient sous le poids des fruits,
Que bleuit en l’air chaud la grappe, qui mûrit… !
Puisque l'Été triomphe en son exubérance.
Partout, dans la Nature et sur le plan humain,
Ayons les yeux rieurs et, sans pensées moroses,
Jouissons des couleurs et du parfum des roses !
Cueillons l’instant qui passe, ignorons le destin !
Sources: Auvergne Littéraire Artistique et Historique, Jean de Chamerlat, 1934.
Photos : © Alain-Michel, Regards et Vie d'Auvergne.
Le blog de ceux qui aiment l'Auvergne, et de ceux qui ne la connaissent pas.
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