Les roches Tuilière et Sanadoire.
Dans la vallée de Chaudefour, comme deux colossales gardiens protégeant l'entrée de la vallée du Chausse, les roches dites Tuilière et Sanadoire semblent monter la garde d'une invisible porte.Depuis environ deux millions d'années et crées par des remontées de lave sous la surface du sol, elles ne sont apparu que progressivement grâce au travail de l'érosion naturel.
Le bloc de gauche est la roche Tuilière, à 1288 mètres de hauteur elle est formée d'une succession de divers type de roche appelée Phonolite, parce qu'elles émettent un son clair lorsqu'on les frappe. Cette roche magmatique volcanique a aussi le grand avantage de se débiter facilement en dalles ce qui alimenta longtemps les
carrières de lauzes, tuiles plates de lave clouées sur les charpentes des maisons traditionnelles de cette région d'Auvergne.
A l'est l'autre bloc est appelé la Roche Sanadoire, ou la Sonnante à cause des grincements et gémissements produit par le vent dans les minces couches ciselées, d'une hauteur de 1286 mètres, elle est constituée aussi de Phonolite et de Trachyte.
Extrait de Voyage en Auvergne, Louis Nadeau, 1862.
La roche Sanadoire, sa voisine, est un rocher pointu aussi sur lequel on observe un demi-cadran tracé par des crevasses qui partent d'un centre commun. Elle était surmontée autrefois par une forteresse que le duc de Bourbon prit aux Anglais, et que les habitants du pays s'empressèrent de démolir pour qu'elle ne devînt pas le refuge de nouveaux pillards; car il n'y a pas un lieu, quelque sauvage qu'il soit, où ces pauvres hommes n'aient porté les ravages de leurs armes...! "
"Le sentier qui conduit au sommet est rapide et dangereux, mais les flancs du roc donnent naissance à de si beaux saxifrages, à des géraniums violets si délicats: et puis il est si agréable de voir de haut les précipices qui nous appellent en bas, qu'on se laisse tenter et qu'on grimpe ...! " (fin de citation)
Une troisième proéminence appelée la roche Malviale, se trouve au sud de la roche Tuilière.
Un parcourt de randonnée de quatre heures trente et de 8 km permet d'escalader les deux blocs par des sentiers assez difficiles puis direction le gros dénivelé du Puy de L'Ouire à 1505 mètres et retour par le Col de Guéry.
Sources: extrait de Voyage en Auvergne, Louis Nadeau.
Photos: © Alain-Michel, Regards et Vie d'Auvergne.
Le blog de ceux qui aiment l'Auvergne, et de ceux qui ne la connaissent pas.
j'avais envie de visualiser ces éléments à la lecture d'une nouvelle de Georges Sand ("les orgues du Titan"). Grâce à cet article c'est fait. Merci
RépondreSupprimerMerci Marco pour votre commentaire.
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