Agriculture : les travaux du mois de janvier en 1831.

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Janvier au jardin en 1831.

Les Labours.
Laboureurs.

     Les travaux des champs sont ordinairement suspendus par le mauvais temps. Si les dégels permettent de labourer, il faut s’empresser de mettre la charrue dans les terres fortes, qui ont surtout besoin d’être cultivées par les gelées.
Lorsque le dégel, après la neige va noyer les terres ensemencées, il faut donner aux eaux tout leur écoulement, en visitant les fossés, les rases et les sillons (Lou argueils).
   Par les belles gelées, on peut sans gâter les labours porter aux champs du fumier, de la boue des chemins et de bonne terre. Les platras, les débris de démolition (Marrein) produisent souvent de très bon effets sur les terres graveleuses et peu saine (Moulardes)

La chaux, la suie, les cendres, lessivées ou non, sont aussi d’excellents amendements, trop négligés dans notre pays, et qui conviennent également aux prairies naturelles et artificielles, qu’on peut enterrer dans le labour ou semer dans les jeunes blés ( Breuilles ou Breuillages).
La chaux est bien employée de la sorte dans des pays où elle coûte cependant jusqu’à deux francs l’hectolitre (cinq cartons), tandis qu’au Puy, on peut l’obtenir à quinze sous, ou trois sous le carton (double-décalitre).
   C’est le moment de répandre toutes ces diverses substances, comme aussi d’étendre des fumiers longs ou pailleux sur les blés de mauvaise apparence ; ce qui s’appelle : fumer en couverture.
   On continue à battre. Il vaudrait mieux faire la dépense de quelques batteurs, que de négliger les autres travaux que le temps peut permettre, ou de faire traîner le battage en longueur, au risque de laisser les rats commettre dans les granges des dégâts considérables.



 

Sources : Almanach historique et agricole de la Haute-Loire, 1831.
              © Alain-Michel, Regards et Vie d'Auvergne.
            Le blog de ceux qui aiment l'Auvergne et de ceux qui ne la connaissent pas.

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