Les meilleures épices.
Un prince, surpris à la chasse par un orage, fut heureux de trouver dans la hutte d’un charbonnier un asile qui lui fut offert de bon cœur.
Il y contemplait avec intérêt plusieurs enfants assis autour d’une table et prenant leur repas qui consistait en une énorme écuelle de bouillie grossière. Quelque peu ragoûtant que ce met lui parût, les enfants en mangeaient avec un appétit qui faisait plaisir à voir, et le vermillon de leurs joues rebondies
faisait honneur à leur cuisine.
faisait honneur à leur cuisine.
« Je ne comprends pas, dit le prince, à leur mère, que l’on puisse manger avec tant d’appétit d’un met aussi grossier et surtout qu’un pareil régime puisse être assez favorable à la santé pour donner autant d’embonpoint et d’aussi fraîches couleurs ».
« Cela tient, dit la mère, à trois sortes d’épices dont j’ai coutume d’assaisonner cette nourriture. La première, c’est le travail qui précède toujours les repas de mes enfants ; en second lieu, je ne leur laisse jamais rien prendre hors de ces repas, afin qu’ils apportent la faim à table, troisièmement, je les ai habitués à se contenter de notre ordinaire, en leur faisant ignorer le goût des friandises. »
Moralité :
Sobriété, travail et sages mœurs, toujours,
Aiguisent l’appétit et prolonge les jours.
Sources : Morale Enfantine, A. Bordot.
© Alain-Michel, Regards et Vie d'Auvergne.
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