A la pêche !
La truite.
La reine de nos cours d'eau n'est pas d'une prise facile. Toutefois, à qui veut bien étudier ses mœurs et ses réactions, il n'est pas d'âge pour la prendre.
C'est une des pêches les plus passionnantes qui soient, surtout en montagne où sa capture prend l'allure d'une véritable partie de chasse.
Pas d'amorçage, c'est à celui qui surprendra l'autre. Le pêcheur s'efforcera de déceler son adversaire, le devinant plutôt que l'apercevant entre deux eaux ou le long d'un tronc d'arbre immergé.
Sa mouche ou son vers devra tomber au bon endroit et à bon escient, ou gare à la fuite. Une truite qui vous a repéré ne mordra plus ou très rarement.
La pêche à la truite est sportive et demande un cœur solide. Pêcher parmi les rochers abrupts, faire une multitude de reptations sans être vu, occasionne une grosse dépense physique et exige des nerfs à toute épreuve, car branches, herbes, etc., semblent s'ingénier à rendre votre lancer impossible.
La Truite est un poisson aux touches franches. Son caractère brutal ne s'accommode pas d'hésitations. C'est pourquoi ça pêche est d'autant plus sympathique qu'elle se déroule en générale dans un paysage sauvage et dans des lieux seulement accessibles aux fervents d'un passe-temps sain entre tous.
Nous essaierons dans la suite de cet article, de vous initier à la pêche à la truite en choisissant pour débuter la pêche en ruisseau de montagne, à mon avis la plus facile.
J'en ai pêché en Auvergne à moins de trente mètres d'une source d'eau minérale dont elles semblaient bien s'accommoder.
La Truite, dans certaines rivières, atteint des poids respectables, en montagne, elle ne dépasse guère, en moyenne, le poids de 300 grammes.
Elle est d'autant plus vorace que la nourriture est moins abondante, c'est pourquoi elle mord plus facilement dans les petits cours d'eau. C'est dans ceux-ci, si vous avez la chance d'habiter en montagne ou d'y passer des vacances, que vous pourrez tentez votre chance et faire vos premières armes.
Bien que la pêche à la Truite ouvre en février, dans les petits cours d'eau sa prise n'est pas intéressante, les sujets sont maigres et efflanqués et leur chair est flasque.
Tant que les rives n'ont pas revêtu leur parure de feuillages, ne comptez pas sur des prises sensationnelles. C'est en mai et en juin que l'époque est la plus favorable. Pour vos débuts, vous pêcherez au ver d'eau ou portefaix mais en cherchant les spécimens qui forment leur colonie sous les pierres, ce sont en général les plus beaux et les plus gros. Sinon prenez un ver de terre.
Pêchez sur un nylon 20/100 avec un crochet no 6, un ou deux plombs suivant la force du courant ou même pas du tout, l'appât doit filer entre deux eaux et le plus naturellement du monde.
Péchez toujours en remontant sur la rive et face au soleil, l'ombre dans l'eau de votre canne à pêche pouvant trahir votre présence.
Un moulinet, même des plus rustiques, est nécessaire, non pour travailler le poisson, mais pour pouvoir donner ou reprendre du fil suivant l'encombrement des berges qui encadrent la rivière.
Si en montagne, dans les ruisseaux secondaires, la truite mord presque continuellement, il n'en est pas de même dans les rivières de grosse importance.
C'est pourquoi choisissez un cours d'eau modeste, et commencez votre apprentissage.
M.J.
Sources : Journal hebdomadaire " le Coq hardi " Mai 1951 © photos inédites, originales et sans retouches des albums collections de Regards et Vie d'Auvergne. N'hésitez pas à laisser un commentaire ou à vous abonner aux publications du blog, au bas des articles. Merci de votre visite et à bientôt.
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