Le voisin et la voisine.

Voisin, Voisine.

Le voisin et la voisine. (Epithalame) (1)

L’ami Charles, mon beau cousin, épouse aujourd’hui sa cousine :

 Il était déjà  son voisin, comme elle, elle était sa voisine :

 Mais il voulut, le cher cousin, se voir plus près de sa cousine,

 Être encore un peu plus voisin,  d’une aussi charmante voisine,

 

 Ce n’est pas tout d’être cousin, lorsque l’on a belle cousine :
Si son cœur du vôtre est voisin, on la veut, la nuit, pour voisine,

C’est l’histoire de mon cousin, j’allais dire de ma cousine :
L’Amour si souvent est voisin, de l’Amitié d’une voisine !

Or, un jour, lui dit mon cousin :« Veux-tu n’être plus ma cousine ? »
Il lui parlait en bon voisin, elle répondit en voisine :

« Très volontiers, mon cher cousin ! » « Tope là, c’est fait, ma cousine,
Dans un temps plus ou moins voisin, pour nous, plus de maisons voisines 

 
Deux mois après, notre cousin fit ce qu’il dit pour sa cousine ;
Le maire est presque son voisin, et la paroisse est très voisine :

L’époux remplace le cousin, en femme on change la cousine :
Il va devenir le voisin...

  Plus que jamais de sa voisine… !

1) Epithalame: Poème ou Chant lyrique prononcé à l'occasion d'un mariage.

Sources : Chansons et Poésies diverses, Jules Lagarde, 1860

                   © Alain-Michel, Regards et Vie d'Auvergne
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