Ma voisine.


femme à la fenêtre, fleurs

Ma chère voisine.

La fenêtre sourit dans son cadre coquet
De bleus volubilis et de cobéas roses,
Où les petits oiseaux, mieux que les virtuoses,
Chantent matin et soir, comme dans un bosquet.

Mon esprit fend l’espace et, poussant le loquet
De la porte, je vois les paupières mi-closes.
Ô blonde enfant ! La nuit te berce. Tu reposes
Entre les draps jaloux, fraîche comme un bouquet.

Heureuse, tu t’endors dès que le travail cesse,
Tu loges près du ciel, et, comme une princesse,
Tu t’es fait un jardin suspendu sur les toits.

Mais à l’aube du jour ma voisine s’éveille.
Elle ouvre ses rideaux…
Ô terreur ! J’aperçois…


Le front chauve et ridé d’une petite vieille !





Sources: Poème de Gabriel Marc, la mansarde.
                © Alain Michel Regards et Vie d'Auvergne.
Le blog de ceux qui aiment l'Auvergne et de ceux qui ne la connaissent pas.



Commentaires

Abonnement au blog :