La fable du Poirier.

Le poirier.


belle poire   Le vieux Robert, assis à l’ombre d’un grand poirier planté devant sa maison, faisait goûter des fruits de cet arbre à ses petits-fils, qui n’en pouvaient assez louer l’exquise saveur.
-" Je veux, dit le grand-papa, vous raconter l’histoire de cet arbre, c’est–à-dire la mienne. Il y a plus de cinquante ans, cet emplacement qui m’appartenait, était inculte, j’étais pauvre et je me plaignais de ma misère à l’un de mes voisins, qui était fort riche"

-« Ah ! Lui disais-je, si j’avais seulement cent écus !... »

 Mon voisin ! Homme sage, me répondit :

-« Si tu veux suivre mes conseils. Il te serait aisé d’y réussir. A cette même place que tu occupes, il y a plus de cent écus cachés sous la terre, fais en sorte de les en tirer ! »

Jeune et sans expérience, je pris ces paroles à la lettre. La nuit suivante, je creusai la terre à une grande profondeur ; mais, à mon grand regret, je ne trouvai pas le moindre écu.
Le lendemain matin, lorsque le voisin vit le trou que j’avais fait, il se mit à rire en se tenant les côtes :

-« Enfant que tu es, dit-il, ce n’est pas ainsi que je l’entendais… Néanmoins ta peine ne sera pas perdue. Je veux te donner une jeune souche de poirier que tu planteras dans ce trou, et dans quelques années, tu verras paraître les écus. »

   Je plantai la souche, je la soignai, et elle produisit le grand et bel arbre que vous voyez. Les beaux fruits dont il se couvre chaque année m’ont apporté bien au-delà de cent écus ; c’est un capital qui produit de riches intérêts, et j’ai expérimenté ainsi la vérité de cette maxime :


« Travaillez, prenez de la peine,

C’est le fond qui manque le moins »



Sources : La Morale Enfantine, A. Bordot.
                  © Alain-Michel, Regards et Vie d'Auvergne.
                 
 Le blog de ceux qui aiment l'Auvergne et de ceux qui ne la connaissent pas

Commentaires

Abonnement au blog :