François 1er au Puy, Haute-Loire.
Or, ladite ville qui toujours a été bonne, entière et loyale à la noble Couronne de France, sentant le vouloir du Roy et sa venue prochaine se mirent à marteler et exécuter les négoces et besognes concernant la réception dudit seigneur, tant en ornements et décorations de cette ville qu’en histoires, échafauds, bandes, livrées tant de gens de cheval qu’à pied, festons, armoiries, dictons, peintures, harnais,
artillerie et force provision de mangeaille ; chacun se mit selon sa faculté, à son devoir.
artillerie et force provision de mangeaille ; chacun se mit selon sa faculté, à son devoir.
Une estrade à la Porte Pannessac.
Et le Roy voulant passer outre, lesdits bergers et bergères cessèrent de danser et se mirent à crier bien hautement :
-« Vive le Roy ! Vive le Roy ! »
Les consuls reçoivent le Roi.
Ici fut apprêté le poêle sous lequel se tenait à cheval monseigneur le Grand Ecuyer, portant l’épée d’armes du Roy pendant à une ceinture en écharpe, le tout semé de fleurs de lis d’or, et il disait que s’était à lui qu’il appartenait de se tenir sous ledit poêle jusqu’à ce que le Roy y entrerait : ce qu’il fit.
Et là, les seigneurs Consuls couvrirent le Roy dudit poêle qui était de fin velours cramoisi, à grandes armes de France, par dedans, au ciel dudit poêle de fine broderie d’or, avec l’Ordre, et autour des pendants, fleurs de lis de même et des FF couronnés, et les bâtons couverts et armés dudit velours jusqu’au bout.
Le cortège Royal arrive à la Cathédrale.
Il entra en l’église, et par le chœur vint devant l’image de Notre-Dame, et, là-dedans, il trouva un lieu moult noblement ordonné, et par-dessus un pavillon de drap d’or, et là fit son oraison. Et, cependant, fut chanté le « Te Deum ». Lequel fini, il s’en sortit par la porte prochaine du revestoir et s’en entra dans la maison de l'Évêché par la porte du Fort. Et cessèrent les cloches de sonner, qui l’avaient tenu depuis les oratoires.
Or, après que le Roy se fut un peu rafraîchi, il fut temps de souper, et il soupa.
Et messeigneurs le Dauphin et ses frères soupèrent au logis de Monseigneur Le Grand Maître, lequel était logé chez Monseigneur Le Bailli du Velay.
Les réjouissances populaires.
A quoi le Roy pris grand plaisir, car le bruit et triomphe y était grand, car les trompettes du Breulh répondaient à celles qui étaient chez monseigneur le Bailli, et par le contraire celles qui étaient chez Monseigneur le Bailli à celles qui étaient au Breulh ; et par tous côtés il y avait grand bruit et joyeusetés, ce qui dura plus de deux grandes heures. Et il se faisait heure tarde ; alors une partie des bandes, s’en alla donner un tour par la ville, les autres rentrèrent chez eux et les seigneurs en leurs logis.
Le Départ.
Le Roy s’en retournant, croyait aller dîner à Sereys ; le temps était indisposé ; quand ils furent proches des moulins de Coyac, la foudre tua un gentilhomme de sa cour et son cheval, et une bonne femme du village qui se trouvait là pour voir passer ledit Seigneur et son train.
Etienne Médicis.
Sources: Le Velay et la région de Brioude,1913.
© Alain-Michel, Regards et Vie d'Auvergne.
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